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 MANGAS COLORADAS

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   Posté le 17-02-2010 à 12:25:00   Voir le profil de bd1318 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à bd1318   

FIESTA TRAGIQUE


Dessins de TICCI texte de G.L.BONELLI.

Mangas Coloradas (vers 1790-1863)

SPECIAL RODEO N° 98 et 99 de juin et aout 1986.




Chef Apache-Chiricahua

Mangas Coloradas est, avec Cochise et Geronimo, l’un des plus grands chefs apaches. Victime à plusieurs reprises de la traîtrise des Blancs, il se venge en menant contre eux une guerre implacable. Il meurt assassiné par des militaires qui l’avaient attiré dans un piège.


Dasoda-He, que les Blancs appellent Mangas Coloradas, est le chef de guerre des Mimbreños, un peuple étroitement associé aux Chiricahuas. D'une stature exceptionnelle, il devient l’un des chefs apaches les plus respectés. L’une de ses filles a épousé Cochise. Dès sa jeunesse, Mangas Coloradas acquiert une réputation de grand guerrier.

Santa Rita (avril 1837)

Depuis les années 1820, les Américains exploitaient les mines de cuivre autour de la petite ville de Santa Rita del Cobre près de la frontière mexicaine. Bientôt, certains groupes trouvent plus lucrative la chasse aux scalps apaches que l’Etat de Sonora paie alors de vingt-cinq à cent pesos, selon qu’ils sont pris sur un enfant, une femme ou un homme. En avril 1837, un trafiquant américain John Johnson, rencontre Juan José, un chef des Apaches-Chiricahuas, et l’invite, avec son clan des Mimbreños, à une grande fête à Santa Rita où des cadeaux doivent leur être distribués. Les Apaches s’installent sur la place du village où de nombreux cadeaux sont disposés. Plusieurs centaines de femmes et d'enfants vont et viennent au milieu des marchandises qui leur sont offertes. Ils ne voient pas qu’un canon est dissimulé sous des branchages. Johnson s’écarte un moment pour allumer la mèche du canon. La mitraille déchiquète les Indiens. Au même moment, des charges explosent au milieu des sacs de farine. A cet instant, des tireurs postés sur les toits abattent les survivants qui fuient, à peine revenus de leur stupeur. John Johnson abat Juan José. Quelques Indiens parviennent à échapper au massacre, dont le chef Mangas Coloradas qui sauvera son fils. Les hommes de Johnson achèvent les blessés, puis scalpent les quatre cents hommes, femmes et enfants qui gisent sur la place.

L'année suivante, Mangas Coloradas, devenu chef du clan, isole Santa Rita du reste du monde. Avec les guerriers de Victorio, il attaque tous les convois qui ravitaillent la petite ville. Quand les habitants affamés tentent une sortie, ils sont impitoyablement massacrés. Seul, John Johnson parviendra à s’échapper. Mangas Coloradas continue également à mener des raids de terreur contre les établissements mexicains de l’Etat de Chihuahua.


En 1847, Mangas Coloradas signe un accord de paix avec les Américains qui occupent désormais le territoire du Nouveau-Mexique. Les Apaches entretiennent de bons rapports avec les Américains.
En 1851, Mangas Coloradas vient seul parlementer avec des Américains qui exploitent les mines de cuivre de Pinos Altos, désireux de les voir quitter ses montagnes. Les mineurs se saisissent de lui et le fouettent, le laissant pour mort. Mangas Coloradas, qui a survécu, ne songe qu’à se venger. Il conduit de nombreuses attaques contre les colons américains, brûlant les fermes, massacrant les voyageurs.

Apache pass (15 juillet 1862)

Mangas Coloradas et ses guerriers sont aux côtés de Cochise à la bataille d’Apache Pass livrée contre les troupes du général James H. Carleton qui, venues de Californie, menacent d'envahir Apacheria, en juillet 1862. Pendant une charge, Mangas Coloradas reçoit une balle en pleine poitrine. Cochise et quelques guerriers emmènent le grand chef dans la nuit, jusqu’à la petite ville mexicaine de Janos, à plus de deux cents kilomètres de là, où ils obligent un médecin à le soigner. Cochise menace : "S'il meurt, cette ville mourra !". Mangas Coloradas est soigné et revient parmi les siens.


A la fin de l’année, le général Joseph R. West adresse un message à Mangas Coloradas l’invitant à négocier, sous la protection d’un drapeau blanc, au camp de l’armée installé à Pinos Altos. Le 1er janvier 1863, Mangas Coloradas accepte de rencontrer le capitaine E.D. Shirland des "Californian Volunteers". Dès son arrivée, il est fait prisonnier et conduit à Fort Mc Lane. Selon le témoignage d’un soldat et d’un civil, le général West suggère que « le prisonnier pourrait bien ne pas voir le jour se lever ». Dans la nuit, les soldats de faction qui ont compris le message, s’amusent à lui piquer les jambes avec leurs baïonnettes rougies au feu, puis commencent à mettre le feu à sa couverture. Le chef se lève brusquement pour protester. Il est aussitôt criblé de balles. Un soldat prend son scalp. Le cadavre est ensuite décapité. Un officier vend son crâne à un célèbre phrénologue de la côte est.
Dans son rapport, le général West écrit que Mangas Coloradas avait été abattu lors d’une tentative d’évasion, puis ajoute :

"J’ai longuement insisté sur cette affaire pour prouver que même avec un Indien assassin, dont la vie était à l’évidence condamnable aux yeux de toutes les lois humaines ou divines, la bonne foi des autorités militaires américaines n’a été compromise en aucune façon".



Mangas Coloradas
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Mangas ColoradasMangas Coloradas ou Dasoda hae (manches rouges) (1790-1863) était un chef amérindien des toutes premières années de la guerre contre les Apaches. Certains historiens le considèrent comme le plus important chef de guerre du XIXe siècle, en particulier par le fait qu’il fut celui qui unifia les Apaches contre les colons. Les textes de l’époque le présentent comme un chef d’état influent, un diplomate, un sage, autant qu’un guerrier féroce, intransigeant et brutal. Mangas laissait toujours le chapeau sur la tête de ses victimes, même lorsqu’elles avaient été scalpées.

La guerre de Mangas Coloradas
Mangas Coloradas est né aux environ des 1790 dans la région appelée aujourd’hui Nouveau-Mexique. Son groupe habitait dans les montagnes Mimbres et le long de la rivière du même nom. Mangas est décrit comme un homme de grande taille, très musclé, avec une large tête, imperturbable quelles que soient les circonstances.[1]

L’hostilité entre les Espagnols et les Apaches commença à grandir en 1831 et c’est alors que Mangas se distingua comme un des leaders de la lutte contre les Espagnols, puis les Mexicains et, plus tard, les Américains.

En 1837, quand Juan Jose Compas, le chef des Apaches Mimbreno fut assassiné, Mangas devint le leader de la révolte et mena de nombreux raids de représailles contre les Mexicains. Quand les États-Unis s’emparèrent de territoires mexicains en 1846, Mangas signa un traité de paix déclarant qu’il respectait les Américains comme des conquérants, principalement parce qu’il haïssait lui-même les Mexicains. Une paix fragile s’installa alors entre les États-Unis et les Apaches jusqu’en 1850, lorsque l’afflux de chercheurs d’or dans les montagnes de Santa Rita réveilla à nouveau le conflit. En 1851, Mangas fut personnellement attaqué près de Pinos Altos par des mineurs qui l’attachèrent à un arbre et le battirent sérieusement. L’humiliation fut si grande pour lui qu’il se cacha dans les montagnes pendant deux semaines, jusqu’à ce que ses blessures ne soient plus visibles. En 1860, trente mineurs attaquèrent un campement indien sur la rive ouest de la rivière Mimbres, tuèrent quatre hommes, en blessèrent plusieurs et capturèrent trente femmes et enfants. Des accidents similaires conduisirent à la rébellion ouverte des Apaches. En 1861, Mangas et Cochise nouèrent une alliance pour chasser les colons du territoire Apache. Ils furent rejoints par le chef Juh et le fameux Geronimo. Leur but ne fut jamais atteint, mais la population des colons se réduisit considérablement durant cette période. Lors d’un de ses raids en territoire mexicain, à Sonora, Mangas enleva une belle et intelligente jeune femme mexicaine. Elle fut appelée Tu-esseh et ils eurent trois filles. Il eut également au moins trois fils d’autres unions : Seth-mooda, Casco, and Mangas.


Joseph Rodman WestL’été 1862, alors qu’il guérissait d’une blessure par balle, Mangas rencontra un intermédiaire pour demander la paix avec les Américains. En janvier 1863, il décida d’aller à la rencontre des chefs militaires des États-Unis à Fort McLane, au sud du Nouveau-Mexique. Mangas se présenta seul avec un drapeau blanc pour rencontrer le brigadier général Joseph Rodman West, un officier qui devint plus tard sénateur de Louisiane et qui lui avait promis qu’il serait en sécurité. Les soldats avaient cependant reçu des ordres pour que Mangas ne sorte pas vivant du fort : « Messieurs, ce vieux criminel nous a échappé pendant des années. Il a laissé derrière lui une trainée de sang de 700 km. Je le veux mort ou vif demain, vous comprenez ? Je le veux mort. ». Cette nuit-là, Mangas fut torturé puis fusillé. Le jour suivant, les soldats lui coupèrent la tête, la firent bouillir et envoyèrent le crâne à Orson Squire Fowler, un phrénologue de New York.

La mutilation du corps de Mangas ne fit qu’accroître les hostilités et la guerre se poursuivit pendant près d’un quart de siècle.

Bibliographie
Ball, Eve, Nora Henn, et Lynda Sanchez, Indeh, an Apache Odyssey, Provo, Utah, Brigham Young University Press, 1980.
Betzinez, Jason, et Wilbur Sturtevant Nye, I Fought with Geronimo, Harrisburg, Pennsylvanie, Stackpole, 1959.
Brown, Dee, Bury My Heart at Wounded Knee, New York, Henry Holt and Company, 1970.
Clum, Woodworth, Apache Agent, Cambridge, Massachusetts, Riverside Press, 1936.
Cremony, John C., Life among the Apaches, Glorieta, Nouveau-Mexique, Rio Grande Press, 1970.
Griffen, William B., Apaches at War and Peace: The Janos Presidio, 1750-1858, Albuquerque, University of New Mexico, 1988.
Roberts, David, Once They Moved Like the Wind, New York, Simon and Schuster, 1993.
Santee, Ross, Apache Land, Lincoln, University of Nebraska Press, 1947.
Sweeney, Edwin R., Cochise, Chiricahua Apache Chief, Norman, University of Oklahoma Press, 1991.
Thrapp, Dan L., The Conquest of Apacheria, Norman, University of Oklahoma Press, 1967.
Worcester, Donald E., The Apaches, Norman, University of Oklahoma Press, 1979.
Références
↑ Life among the Apaches John Cremony .
Sweeney, Edwin R. Mangas Coloradas: Chief of the Chiricahua Apaches. University of Oklahoma Press, 1998.
Ball, Eve; Henn, Nora; Sanchez, Lynda A. (1988). Indeh: An Apache Odyssey (reprint). University of Oklahoma Press.
Etulain, Richard W. New Mexican Lives: A Biographical History. University of New Mexico Center for the American West, University of New Mexico Press, 2002.
Haley, James L. Apaches: A History and Culture Portrait. University of Oklahoma Press, 1997.
Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mangas_Coloradas ».


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